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3700 km sur mon vélo, du nord des îles Shetland au Lot et Garonne, à travers l'Ecosse, l'Angleterre et la France .

REGION DU FIFE ET EDIMBOURG/ université prestigieuse, villages de pêcheurs et heavy rain à Edimbourg

Publié par Vincent Souyri sur 19 Mai 2013, 23:43pm

De Dundee à Edimbourg

De Dundee à Edimbourg

Une chanson entraînante pour avancer...

St Mary's college

St Mary's college

Jour 16

DUNDEE-ST ANDREWS                                                  

(30,3 km,  1h58 , TOTAL : 902,1 km)

 

OBJECTIFS :Aller voir les golfeurs, les écoles privées et l'université du Prince William

Départ tranquille ce matin, je n'ai pas beaucoup de route à faire alors je prends mon temps dans ce bel appartement, profitant de la vue sur Dundee. Un simple boîte de baked beans devrait suffire pour fournir l'énergie nécessaire à ma journée. Je quitte la ville  au milieu d'un trafic assez tranquille par le Tay Bridge, qui doit sûrement donner de belles vues sur les environs mais disons que je suis assez concentré sur ma trajectoire. Le pont passé je rejoins la voie cycliste numéro 1 que je longe quelques kilomètres vers Tayport. Passage par un joli port et par une route tranquille en bord de mer. A cet instant je ressens une liberté totale et je sais que ce voyage en entraînera d'autres. Découvrir ces petits endroits charmants à vélo me comble et quel sentiment de liberté! Je quitte la voie 1 ( trop peu roulante avec mon chargement) et rejoins ensuite St Andrews par une route sans grand intérêt. Mes sentiments sont mitigés pour cette ville : entre fascination et mélancolie. L'impression de voir un monde  à travers une  vitre que je ne pourrais briser. De toucher à un monde fascinant mais si éloigné du mien. Je m'explique. Il y a dans la ville deux populations bien reconnaissables:les golfeurs et les étudiants. Commençons par les golfeurs. Je vais bien sûr me promener entre les parcours qui font la renommée de la ville : le Old Course, le New Course, un autre réservée aux ladies. Tous situés  pas très loin de la mer,dans un  cadre bord de mer genre Deauville à l'écossaise,  ils sont mythiques...mais pas pour moi. Je ne vois pas tant de différences que ça avec d'autres. Juste un des club house, le Royal and Ancient Golf Club, au départ du trou 1 du Old Course appartient à une autre planète : Maserati, Bentley garées devant un endroit bien sûr ultra select . Je ne pourrai jamais rentrer dans leur cercle mais bon cela ne me frustre pas trop. Enfin...il commence à pleuvoir, je suis dans mon auberge de jeunesse à 11 pounds , je n'ai pas mangé et je me verrais bien rentrer dans ma chambre cosy ou déguster un lunch sans regarder le prix du menu. Cela passe, le sentiment est à l'inverse de celui vécu aux Philippines par exemple où la plupart du temps j'évitais ces moments d'errance. Je m'arrêtais n'importe où et je mangeais sans trop réfléchir. Un sentiment de puissance financière qui soulage le ventre et l'orgueil. Je passe finalement  devant tous ces magasins de golf sans un regard, pas mon monde ni mon hobby.

La patrie du golf

La patrie du golf

Passons à l'autre population : les étudiants et universitaires. Là le malaise va arriver d'un coup. Je me promène dans le centre-ville historique qui regorge de bâtiments anciens. Rien n'indique vraiment les entrées des université, parfois juste une arche et une grille et on se retrouve alors dans des décors de cinéma. A l'université St Mary, un immense arbre siège au milieu de la cour. Des blasons, des sculptures en pierre sur les bâtiments et quand je jette quelques regards à l'intérieur j'y vois des tableaux , des gens sérieux en costard en train de faire des réunions ou des recherches. Tout respire la sérénité. Jusque là  je me sens bien. Je poursuis la visite tête en l'air et me retrouve dans un autre endroit , la Leonard's School. J'y rentre facilement et me retrouve immédiatement entre Harry Potter et le Cercle des poètes disparus. Des jeunes en uniforme, de bonne famille, une salle de classe et un cours dans une salle  qui m'est de suite attrayante. Je suis alors un jeune  qui passe par des petits passages pour déboucher sur un grand pré. Je suis à Poudlard, véritablement. Je vois alors des bureaux semblables à celui du Pr Keating. Au fond des jeunes garçons jouent au football en uniforme sous l’œil de leur professeur. C'est exactement l'ambiance des scènes d’extérieur des deux films sus -cités. Je suis en plein rêve et le réveil sera brutal. Une dame arrive inquiète , me demande mon badge , me demande d’effacer immédiatement mes photos et me reconduit sans ménagement vers la sortie. Après vérification, cette école demande 27OOO livres  pour l'année..sans les frais annexes...et il y en a. Là arrive le malaise. Le dur retour à ma réalité. Je suis enseignant et on me chasse d'une école privée...Un peu humiliant. J'ai réalisé la vie de ces gens de bonne famille. Le site de l'école se vante d'apprendre à ces élève à penser, et ce pour la vie. Forcément que de tels endroits feraient rêver n'importe quel cerveau curieux.Je compare avec mon lycée de province  et mesure l'écart. Mais pourrais-je enseigner ici, j'en doute. On m'interdirait mes vidéos, mes sites internet, mes blagues, je pense que ce serait trop policé et contrôlé. Mais que le fantasme de s'y voir étudier ou travailler ne peut s'effacer malgré tout. Que dire des autres endroits ? J'avoue avoir été fasciné par ces écoles un peu partout. Face à la mer dans une belle demeure, côte -à-côte , l'école de philosophie morale et celle de logique et métaphysique. Les fenêtres donnent sur la mer.Les conditions de travail sont extraordinaires. Un tour sur le site et j'y vois le Philosphy Club auquel j’adhérerais volontiers.  Ecole de lettres anciennes, d'économie, d'histoire de l'art, chacune indépendantes des autres. On pourrait y voir sans problème le Pr Xavier pour les fans de Xmen. De grosses voitures, des audis garées partout semblent montrer que l'enseignement  à ce  niveau paye bien son homme. Dans l'université St Salvator, un grand pré est entouré de superbes bâtiments.  Des panneaux annoncent « silence examination in progress » mais de  toute façon il n'y a pas un bruit. Un couple discute sous une frise expliquant l'historique des lieux, une mamie passe par -là avec des béquilles. Des venelles partout, des bars plutôt  chics remplis de jeunes derrière leurs ordinateurs, c'est un labyrinthe du savoir. Au musée de l'université de St Andrews (MUSA) , situé en bord de mer, je passe pas mal de temps à apprendre sur les illustres savants des lieux, y reconnaissant des scientifiques qui me parlent comme Gregory ou Brewster, apprenant sur les coutumes des étudiants, sur la visite royale de William et de son épouse en 2011 (plaque!) .  J'y apprends que John Cleese y était recteur en 1970 et élu pour 3 ans par les étudiants. Il présente d'ailleurs un film des années 70 que je regarde avec soin. Plus tard en ville je reconnaîtrais tous les endroits montrés. La pierre ne change pas mais je ne retrouve pas ces étudiants sachant tenir un crayon pour écrire sur des cahiers.  Très intéressant. Je m'arrête là pour le côté universitaire...je pourrais écrire des tonnes mais tout se résume en ces termes : fascinant  et lointain.

Passons à l'autre population : les étudiants et universitaires. Là le malaise va arriver d'un coup. Je me promène dans le centre-ville historique qui regorge de bâtiments anciens. Rien n'indique vraiment les entrées des université, parfois juste une arche et une grille et on se retrouve alors dans des décors de cinéma. A l'université St Mary, un immense arbre siège au milieu de la cour. Des blasons, des sculptures en pierre sur les bâtiments et quand je jette quelques regards à l'intérieur j'y vois des tableaux , des gens sérieux en costard en train de faire des réunions ou des recherches. Tout respire la sérénité. Jusque là  je me sens bien. Je poursuis la visite tête en l'air et me retrouve dans un autre endroit , la Leonard's School. J'y rentre facilement et me retrouve immédiatement entre Harry Potter et le Cercle des poètes disparus. Des jeunes en uniforme, de bonne famille, une salle de classe et un cours dans une salle  qui m'est de suite attrayante. Je suis alors un jeune  qui passe par des petits passages pour déboucher sur un grand pré. Je suis à Poudlard, véritablement. Je vois alors des bureaux semblables à celui du Pr Keating. Au fond des jeunes garçons jouent au football en uniforme sous l’œil de leur professeur. C'est exactement l'ambiance des scènes d’extérieur des deux films sus -cités. Je suis en plein rêve et le réveil sera brutal. Une dame arrive inquiète , me demande mon badge , me demande d’effacer immédiatement mes photos et me reconduit sans ménagement vers la sortie. Après vérification, cette école demande 27OOO livres  pour l'année..sans les frais annexes...et il y en a. Là arrive le malaise. Le dur retour à ma réalité. Je suis enseignant et on me chasse d'une école privée...Un peu humiliant. J'ai réalisé la vie de ces gens de bonne famille. Le site de l'école se vante d'apprendre à ces élève à penser, et ce pour la vie. Forcément que de tels endroits feraient rêver n'importe quel cerveau curieux.Je compare avec mon lycée de province  et mesure l'écart. Mais pourrais-je enseigner ici, j'en doute. On m'interdirait mes vidéos, mes sites internet, mes blagues, je pense que ce serait trop policé et contrôlé. Mais que le fantasme de s'y voir étudier ou travailler ne peut s'effacer malgré tout. Que dire des autres endroits ? J'avoue avoir été fasciné par ces écoles un peu partout. Face à la mer dans une belle demeure, côte -à-côte , l'école de philosophie morale et celle de logique et métaphysique. Les fenêtres donnent sur la mer.Les conditions de travail sont extraordinaires. Un tour sur le site et j'y vois le Philosphy Club auquel j’adhérerais volontiers.  Ecole de lettres anciennes, d'économie, d'histoire de l'art, chacune indépendantes des autres. On pourrait y voir sans problème le Pr Xavier pour les fans de Xmen. De grosses voitures, des audis garées partout semblent montrer que l'enseignement  à ce  niveau paye bien son homme. Dans l'université St Salvator, un grand pré est entouré de superbes bâtiments.  Des panneaux annoncent « silence examination in progress » mais de  toute façon il n'y a pas un bruit. Un couple discute sous une frise expliquant l'historique des lieux, une mamie passe par -là avec des béquilles. Des venelles partout, des bars plutôt  chics remplis de jeunes derrière leurs ordinateurs, c'est un labyrinthe du savoir. Au musée de l'université de St Andrews (MUSA) , situé en bord de mer, je passe pas mal de temps à apprendre sur les illustres savants des lieux, y reconnaissant des scientifiques qui me parlent comme Gregory ou Brewster, apprenant sur les coutumes des étudiants, sur la visite royale de William et de son épouse en 2011 (plaque!) .  J'y apprends que John Cleese y était recteur en 1970 et élu pour 3 ans par les étudiants. Il présente d'ailleurs un film des années 70 que je regarde avec soin. Plus tard en ville je reconnaîtrais tous les endroits montrés. La pierre ne change pas mais je ne retrouve pas ces étudiants sachant tenir un crayon pour écrire sur des cahiers.  Très intéressant. Je m'arrête là pour le côté universitaire...je pourrais écrire des tonnes mais tout se résume en ces termes : fascinant  et lointain.

d�& e.�o= �> lique. Il y a dans la ville deux populations bien reconnaissables:les golfeurs et les étudiants. Commençons par les golfeurs. Je vais bien sûr me promener entre les parcours qui font la renommée de la ville : le Old Course, le New Course, un autre réservée aux ladies. Tous situés  pas très loin de la mer,dans un  cadre bord de mer genre Deauville à l'écossaise,  ils sont mythiques...mais pas pour moi. Je ne vois pas tant de différences que ça avec d'autres. Juste un des club house, le Royal and Ancient Golf Club, au départ du trou 1 du Old Course appartient à une autre planète : Maserati, Bentley garées devant un endroit bien sûr ultra select . Je ne pourrai jamais rentrer dans leur cercle mais bon cela ne me frustre pas trop. Enfin...il commence à pleuvoir, je suis dans mon auberge de jeunesse à 11 pounds , je n'ai pas mangé et je me verrais bien rentrer dans ma chambre cosy ou déguster un lunch sans regarder le prix du menu. Cela passe, le sentiment est à l'inverse de celui vécu aux Philippines par exemple où la plupart du temps j'évitais ces moments d'errance. Je m'arrêtais n'importe où et je mangeais sans trop réfléchir. Un sentiment de puissance financière qui soulage le ventre et l'orgueil. Je passe finalement  devant tous ces magasins de golf sans un regard, pas mon monde ni mon hobby.

 

L'élite du savoir

L'élite du savoir

Niveau histoire je dois aussi noter les ruines de la cathédrale, imposante au milieu de centaines de tombes. J'y lis les épitaphes de personnages très célèbres en leur temps qui pourtant demeurent là sans un regard. Des gens parfois remarquables  qui m'auraient passionné et qui ne sont plus que poussières et nom gravés. Comment ne pas réfléchir à la brièveté de notre existence, à l'oubli et à l'anonymat inéluctable de tout être humain. L’œuvre reste pour certains, une image sur une toile...mais le reste...Le néant.  Pour revenir sur John Cleese...revoir « Le sens de la vie ».

Un peu plus loin un château en ruine, payant,mais je le vois très bien de derrière les grilles. 

La plage et la côte enfin. Immense plage qui servit de décor à une scène célèbre de « Les chariots de Feu ». Petites dunes et c'est vrai une bien belle étendue de sable. 

Retour à l'auberge un peu chamboulé. Que des jeunes cette fois et j'ai un peu de mal à me décider à partager la salle commune.  Des gars qui regardent Chelsea remporter une coupe et des filles TOUTES alignées derrière leur ordinateur avec leur casque, regardant je ne sais quoi. Bizarre. On ne peut pas dire qu'elles ne partagent pas mais pas avec leur entourage proche. Le lien change d'échelle, on devient moins intéressant vivant à proximité que l'image de l'autre à distance. Édifiant, d'autant que j'ai bien connu ces mêmes endroits déconnectés. A côté de moi, deux gars commencent une partie d'échec, il reste de l'espoir!

Cathédrale de St Andrews

Cathédrale de St Andrews

Jour 17

ST ANDREWS-DUNFERMLINE                                                

(102,5 km,  6h28, TOTAL : 1004,7 km)

OBJECTIFS : Visiter les nombreux villages de pêcheurs de la côte et me rapprocher d'Edimbourg

Pas mécontent de reprendre la route ce matin et de quitter l'ambiance étudiante de l'auberge, lieu où je ne suis pas trop à ma place. Je vais accumuler pendant une bonne partie de la journée les petits ports de pêche, les plages et les maisons de pêcheurs. Chemin bien plus long que la ligne droite mais qui va valoir vraiment le coup (de pédale!). Commençons pas Crail, avec ses vendeurs de homards, ses casiers et filets un peu partout , son calme et une ambiance vraiment maritime comme on aime...quand on aime l'ambiance Capitaine Igloo ou Connetable. 2 gars en train de réparer leur bateau et sinon personne , vraiment un coin très agréable et un petit port très mignon. Une joli église aussi, Saint Mary, avec toujours ces cimetières si paisibles. Je vais y déambuler  seul, encore une fois. Un peu plus loin Anstruther, du même genre, en plus grand. Un peu plus de vie sur le port, des restaurants, un vendeur de glace...mais cela reste très tranquille, il faudrait voir en été. Je me promène jusqu'au bout des jetées avec mon vélo, roulant sur les cordages, m'amusant à observer les noms des bateaux. Je prends mon temps, le ciel est superbe et je flâne. Quelques tours de roue dans une campagne tranquille et me voilà à Pittenweem.Deux gars repeignent leur bateau, toujours des filets, des casiers, un petit pub genre « loup de mer » et toujours cette bonne ambiance. On ressent quand même qu'à côté de la vie maritime, de plus en plus de ces villages deviennent des endroits pour maisons secondaires ou pour vivre à l'écart des villes. Je doute que, du temps des pêches intensives, ces endroits aient eu le même attrait avec l'odeur du hareng sous les fenêtres. . Encore un autre, St Monans, avec sa rampe de mise à l'eau , ses maisons colorées, son moulin à vent , son église face à la mer et son cimetière où je repère souvent le mot fisherman. Enfin Elie, avec une grande plage bien large, des couples âgés qui se promènent, un point de vue aménagé, et une belle côte.  Je vais ensuite accélérer un peu, ayant la flemme de descendre ( car à chaque port, c'est une bonne descente et sa remontée) à Lower Largo ( autre port et lieu de naissance d'Alexander Selkirk , le vrai Robinson Crusoé) . Je traverse la ville industrielle de Kircaldy par une grande esplanade en bord de mer. Immense, roulante et large. Plage déserte, sable noir et sûrement ...un peu de pollution. Quelques promeneurs, 2 ou 3 gars buvant des bières.Vues superbes sur quelques îles au large et même jusqu'à Edimbourg. On ressent ici et dans les quelques villes aux alentours l'atmosphère ouvrière : le look des gens, les maisons, les vieux magasins « fish and chips » fermés, les grands bâtiments désaffectés ou encore ces pubs  un peu glauques où l'on a pas envie d'entrer. Peu import je ne reste pas là et fonce vers Burntisland (joli parc avec les mamies qui promènent leur chien) d'où je quitte la côte pour remonter dans les collines. Le cadre est beau, bien vert, mais je commence à fatiguer.Dernier obstacle : une portion d'autoroute que je prends par erreur. L'horreur!Je serre les fesses et roule droit dans les gravillons du bas-côté, jusqu'à la prochaine sortie. Rien ne m'indiquait une telle épreuve. Du coup c'est sur les trottoirs que je me relaxe en trouvant mon chemin dans Dunfermline vers mon canapé du soir. Charmante maison chez Alison et son ami, soirée chaleureuse et quel plaisir à chaque fois de  se retrouver douché, en jeans, assis sur un divan pour se relaxer.  C'est comme ça, avec un tel équilibre, que le voyage devient plaisir. Il y a tout : la découverte,l'effort physique et pour finir le confort qui repose et recharge les batteries. Parti pour durer.

Port de Crail

Port de Crail

Jour 18

 

DUNFERMLINE -EDIMBOURG                                               

 (37,5km,  2h53, TOTAL : 1042 km)

 

OBJECTIFS : Passer le Firth of Forth par le célèbre pont et m’accommoder du trafic pour rejoindre mon ami Adrien dans le centre d'Edimbourg

Je quitte la maison en saluant du bas de l'escalier Alison qui dort quasiment encore et file sous un beau soleil dans le centre- ville proche de Dunfermline pour m'arrêter un instant dans le joli cimetière de l'ancienne et imposante abbaye. Je ne suis pas en mode découverte ce matin mais l'édifice mériterait une visite moins superficielle. Pas trop de trafic ce matin, un gars qui m'insulte un peu protégé par son coupé BMW ( le 2ème!) puis une longue et tranquille route  qui rejoint le chantier au pied du fameux et imposant Forth Bridge. Un pépé qui promène son chien m'aide à trouver ma voie. Je préfère être sûr cette fois et ne pas m'engager sur une autoroute ! Le pont se traverse de manière sécurisée sur une voie partagée avec des piétons. Bizarre tous ces gens qui se promènent ici avec leurs gamins.La vue est certes belle sur le pont du chemin de fer mais la voie tremble et l'ambiance est quand même autoroutière. A peine le pont quitté je suis la voie cycliste numéro 1 qui me mène à travers les quartiers résidentiels jusqu'au centre de la ville. Je vois de très beaux coins à proximité du centre et de sacrés belles maisons pour les privilégiés du coin. Des joggeurs, des promeneurs canins et même un vieux monsieur sosie de Bertrand Russel qui marche en pensant ...ou l'inverse. Le centre-ville est peu chamboulé par la construction d'un tramway je pense alors je suis les piétons, ma carte prise en photo sur le net et je vais finir avec un peu d'aide à frapper chez Adrien en début d'après-midi. Finalement pas trop stressant comme traversée, les gars qui flèchent le parcours cycliste évitent les coins bruyants et empruntés . Cela fait bizarre de le voir dans sa vie de papa, dans sa maison, si loin de là où je le vois d'habitude. Belle petite maison avec vue sur le château depuis la fenêtre. Au programme cet aprèm : lessive et profiter pour se relaxer. Je ferai le touriste demain.

 

 

 

 

 

 

Bobby, gentil chien

Bobby, gentil chien

Jour 19


 JOURNEE DE REPOS A EDIMBOURG

(O km, TOTAL : 1042 km)

 

OBJECTIFS : Passer la journée avec Adrien et sa fa mille et visiter un des beaux  musées de la ville


 Quelle bonne coïncidence : une pluie énorme toute la journée et c'est justement celle de mon repos ! Le vélo, sous la bâche, se repose et se protège tant bien que mal des attaques du climat écossais. L'air marin, le sel restant sur les routes et l'humidité ont déjà commencé à attaquer le matériel avec un peu de rouille sur les disques de frein et sur la chaîne. Pour un vélo neuf...ce n'est pas bon signe ! Au programme du jour : profiter tranquillement de l'ambiance familiale harmonieuse qui règne ici et visiter une des attractions multiples de la ville. Un jour parfait pour un musée, nous irons, Adrien, Malcolm et moi-même, voir le National Museum of Scotland. Tant à faire en ville, choix difficile mais celui-là est gratuit et de stature internationale d'après mon guide. Vouloir tout voir en 1 jour serait illusoire alors je préfère ne voir qu'un seul site , de toute façon je reviendrai dans cette ville, c'est une évidence. Un peu compliqué et horriblement cher pour se garer dans les environs ( 7livres 50!) mais le bus à 3 n'est pas plus économique. J'avais déjà visité ce musée en 1997 mais il a été depuis bien rénové et agrandi.Je reconnais juste le grand hall central encore ovale avec ses galeries sur plusieurs étages autour. Magnifique. Impossible de tout voir en 3 heures. Nous commençons par la section « histoire naturelle » , une sorte de galerie de l'évolution comme à Paris en un peu plus petit mais d'aussi grande qualité. Animaux empaillés ou reconstitués, accrochés ou nom par des filins suspendus au plafond. C'est une arche de Noé en 3 dimensions et un réel plaisir pour les yeux. Présentation moderne et interactive et pour ma part, c'est toujours aussi passionnant. Autre partie abordée, l'aile consacrée à l'Ecosse, ses industries ( énormes machines à vapeurs en action, pompe à eaux industrielles, histoire des mines) , ses personnages célèbres (Dunlop, Mac Kenzie ( souvenir de Colombie Britannique) , Livingstone etc....) , l'émigration écossaise, les travaux, les intérieurs, les loisirs... Passionnant, c'est toute l'histoire du pays qui est illustrée ici, mais je survole un peu tout, c'est vraiment très riche.

Partie sur l'Egypte ancienne où l'on s'amuse à observer les sarcophages et à trouver le dieu Horus sur les gravures. Partie sur les télécommunications, sur les moyens de transport ( F1 de Jackie Stewart) , sur l'art tribal...Un musée généraliste qu'il est bon d'aborder par section. Venir avec son fils comme le fait Adrien et en voir à chaque fois une petite partie est une manière sûre de développer chez son enfant le goût du savoir.Et ça marche, le jeune Malcolm touche, questionne ...et apprend beaucoup cela se voit. Nous resterons jusqu'à la fermeture. Balade ensuite dans l'ancien quartier d'Adrien, Candlemaker Row et le cimetière de Greyfriars, tout proche. Cimetière assez obscur et voire même un peu macabre avec la pluie et l'atmosphère sombre de ce dimanche. Beaucoup de squelettes sur les tombes, un côté Contes de la Crypte qui doit être angoissant la nuit.Un endroit singulier avec beaucoup d'âme. Au coin de Candlemaker Row, le plus célèbre chien d'Ecosse, Bobby, pose pour l'éternité devant les passants. Sa statue, sorte de Manneken Pis local, récompense la fidélité de ce chien qui surveilla et garda la tombe de son maître des années après sa mort. Pas mal de touristes dans le coin et des flashs qui crépitent. Seules lumières de la journée. On rentrera en faisant un petit tour de ville. C'est très riche au niveau architectural : un petit Paris-Rome -Athènes dans une ville pas plus grande que Toulouse. Monuments tous noircis, un peu comme sur les vieilles cartes postales de Bordeaux, Rouen ou Chartres..., mais imposants. New town , Old town, Princess Street, je vois défiler un sacré nombre de richesses : Edimbourg est bien une capitale. Soirée fajitas et discussions jusqu'à tard autour de quelque eau-de-vie ou rhum arrangé. Je profite jusqu'au bout de cette ambiance très relaxante, demain, je remets le short. Finie la vie de citadin en jean.


 

National museum of Scotland

National museum of Scotland

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